Je ne sais pas vous, mais moi j’en ai plein le dos de dépenser mon argent pour enrichir uniquement les gros groupes tout en laissant dépérir l’économie locale déjà fragilisée. De par ce phénomène, nous sommes les premier·ère·s impacté·e·s dès lors que les commerces et services disparaissent de nos centres villes. Et il en est de même pour l’artisanat. Voilà pourquoi depuis quelques années déjà j’ai décidé d’être consommactrice en favorisant les professionnel·le·s de proximité, tout en privilégiant les circuits courts pour une meilleure équité.
Le « juste prix » détrôné par le « moins cher que pas cher »
J’en ai assez d’entendre qu’un artisan est trop cher. OK ?! Mais par rapport à quoi ? À qui ? Est-ce une question de budget ? Oui, en France l’argent est un sujet tabou, mais pourquoi ? Nos voisins européens ne font pas tant de simagrées, car il fait partie intégrante de notre vie. Alors, entendre qu’il est possible de faire moins cher que l’artisan, c’est vrai, mais à quel prix ? N’est-ce pas un raisonnement qu’il faut contrer pour retourner à des relations saines et équilibrées ?
Bien évidemment, un artisan est conscient que sa proposition tarifaire sera décisive dans sa relation client. Mais, son activité tourne surtout autour de deux axes fondamentaux : sa réputation et la qualité de son travail. En effet, comment imaginer qu’un business florissant puisse être garanti sans l’un ou l’autre ? Il est donc primordial de rester cohérent·e autant sur les tarifs appliqués que sur la qualité du travail réalisé. L’entreprise artisanale fera en sorte d’être au plus juste quant à la valeur de ses prestations puisque elle tiendra compte de la réalité de la zone géographique où elle est implantée et du coût de la main d’œuvre qu’il aura d’ailleurs tendance à négliger.
Mon dilemme face à la consommation
Lorsque j’achète un bien ou un service, je me pose toujours les mêmes questions :
- est-ce que je souhaite acheter un bien ou un service de qualité pour le conserver sur du long terme en sachant donc que le prix en pâtira proportionnellement à la qualité de mon achat ;
- ou est-ce que je souhaite acheter un bien ou un service d’une qualité moindre, soit parce que j’aime le changement, soit parce que mon budget ne me permet pas de faire autrement. Dans ce cas, je sais qu’à long terme cela me coûtera finalement plus cher.
En tant que consommactrice j’apprécie que l’on me dise que mon projet n’est pas réalisable dans le budget alloué et que la ou le professionnel·le ou l’artisan me propose une alternative qui entre dans mon budget, soit m’oriente vers un autre projet.
Un bon artisan restera sincère et juste tant au niveau de sa proposition qu’au niveau de ses tarifs.
Devenons acteur de notre économie
En Vaucluse, nous sommes plus de 15000 entreprises artisanales, dont une grande majorité se retrouve pieds et poings liés face aux difficultés qu’engendre l’économie actuelle. Pour contrer ce phénomène la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Régional de PACA a lancé une campagne afin de sensibiliser les consommateurs à ce problème de société.
Et vous, vous êtes plutôt consommateur ou consommacteur ?
Partagez avec moi vos expériences 😉
BB.
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