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Les sols, ces grands ignorés des chantiers

Connaissez-vous la citation suivante : “Voulez-vous héberger l’amour dans vos maisons ? Jonchez le sol de courtoisie” ?

Écrite au sens figuré, elle pourrait néanmoins être prise au pied de la lettre de mon point de vue ! Vous l’aurez compris, aujourd’hui j’ai un petit coup de gueule à faire passer.

Comme je le rabâche souvent, le sol de nos maisons (ou de nos monuments) est souvent le laissé-pour-compte des restaurations et rénovations de bâtiments. En effet, il est boudé à tort, en étant dans l’imaginaire collectif le lot qui passe inaperçu quand tout sera meublé. Il représente pourtant l’essence même d’une maison. En effet, la bâtisse a été conçue et pensée dans une même unité. Les sols font donc partie intégrante du projet. Si au cours d’une restauration ou d’une rénovation, ils sont relayés au second (voire même au 10ème plan !), ils ne seront plus en adéquation avec le reste et apporteront une touche complètement décalée par rapport aux autres ouvrages.

Je sais ce que vous pensez ! Je prêche pour ma paroisse. Vous seriez étonné·e·s de savoir à quel point vous êtes loin du compte…

Je vais vous raconter un petit bout de vie. Il y a quelques années, j’ai acheté un appartement où peu de choses étaient à mon goût. Bref pour faire court, tout était à faire. Les sols faisaient partie de la liste. Mais mon budget était insuffisant pour satisfaire toutes mes exigences. Il a donc fallu faire des choix. Comme la plupart des français, j’ai jugé que le sol n’était pas la priorité. Je pensais qu’avec une décoration qui me plaisait je l’oublierai allègrement. Quel manque de discernement ! Aujourd’hui encore dès que je rentre dans mon logement je ne vois que ce sol qui m’exaspère au plus haut point !

À chacun son métier et les vaches seront bien gardées :

Lors d’une rénovation ou d’une restauration immobilière, et même lorsqu’il s’agit de Monuments Historiques, les sols n’ont JAMAIS un poste à part entière. Ils sont généralement confiés à la « maçonnerie » ou à la « peinture ». Ce sont évidemment des travaux à réaliser en fin de chantier, dans l’urgence et sans budget. Il en est de même chez les particuliers, comme je vous l’ai illustré dans mes propos précédents.

La question que je me pose est donc la suivante : pourquoi prenons-nous si peu soin de nos sols ? Ils sont pourtant omniprésents quelque soit l’endroit où l’on décide de se rendre. Ils doivent supporter toutes nos maladresses. Sans protection adéquate, ils s’abîmeront d’autant plus vite. Pourquoi donner cette lourde tâche à gérer à des personnes non spécialisées dans ce domaine, plutôt que de la confier à un artisan solier ?

Prendre en compte mon sol, pour garder l’esprit d’origine de mon habitation :

Choisir de sauver un sol, c’est garder intact l’histoire d’un patrimoine. Mais soyons honnêtes, ce n’est pas une mince affaire. Il est important de connaître, d’une part, l’histoire du matériau, l’époque à laquelle il a été posé et comment il a été posé, et d’autre part votre mode de vie, vos attentes esthétiques… C’est notre métier de combiner toutes ces doléances afin de répondre au mieux à vos attentes avec nos techniques en constante évolution.

Le problème auquel nous devons souvent faire face est le suivant :

Entre cette démarche et la mise en oeuvre d’une restauration de sol, force est de constater que bien souvent tous les corps de métiers sont intervenus entre temps, et dans la grande majorité des cas sans protéger les sols. Ces derniers se retrouvent encore plus dégradés (peinture, ciment gâché sur le sol…) qu’auparavant.

La visibilité du sol est réduite car tous les corps de métier laissent les sols ignorés.

– Comment est-il possible de respecter nos engagements dans de telles conditions ?
– Comment livrer la restauration comme annoncée, alors que certaines dégradations sont souvent irréversibles (comme la colle du placoplatre) ou demandent plusieurs jours d’intervention supplémentaires ?

Notre conseil en matière de restauration et conservation des sols :

– Bien lire les conseils indiqués sur les documents que nous vous fournissons,

– Faire respecter votre Patrimoine Sol par TOUS les corps de métier sans exception,

– Nous contacter immédiatement lors de constat de dégradation avant notre intervention.

Et vous, lorsque vous faites des travaux, prêtez-vous toujours attention à votre sol ?

B.B.

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Passons de la consommation à la consommACTION

Je ne sais pas vous, mais moi j’en ai plein le dos de dépenser mon argent pour enrichir uniquement les gros groupes tout en laissant dépérir l’économie locale déjà fragilisée. De par ce phénomène, nous sommes les premier·ère·s impacté·e·s dès lors que les commerces et services disparaissent de nos centres villes. Et il en est de même pour l’artisanat. Voilà pourquoi depuis quelques années déjà j’ai décidé d’être consommactrice en favorisant les professionnel·le·s de proximité, tout en privilégiant les circuits courts pour une meilleure équité.

Artisan Ponçage

Le « juste prix » détrôné par le « moins cher que pas cher »

J’en ai assez d’entendre qu’un artisan est trop cher. OK ?! Mais par rapport à quoi ? À qui ? Est-ce une question de budget ? Oui, en France l’argent est un sujet tabou, mais pourquoi ? Nos voisins européens ne font pas tant de simagrées, car il fait partie intégrante de notre vie. Alors, entendre qu’il est possible de faire moins cher que l’artisan, c’est vrai, mais à quel prix ? N’est-ce pas un raisonnement qu’il faut contrer pour retourner à des relations saines et équilibrées ?

Bien évidemment, un artisan est conscient que sa proposition tarifaire sera décisive dans sa relation client. Mais, son activité tourne surtout autour de deux axes fondamentaux : sa réputation et la qualité de son travail. En effet, comment imaginer qu’un business florissant puisse être garanti sans l’un ou l’autre ? Il est donc primordial de rester cohérent·e autant sur les tarifs appliqués que sur la qualité du travail réalisé. L’entreprise artisanale fera en sorte d’être au plus juste quant à la valeur de ses prestations puisque elle tiendra compte de la réalité de la zone géographique où elle est implantée et du coût de la main d’œuvre qu’il aura d’ailleurs tendance à négliger.

Mon dilemme face à la consommation

Lorsque j’achète un bien ou un service, je me pose toujours les mêmes questions :

  • est-ce que je souhaite acheter un bien ou un service de qualité pour le conserver sur du long terme en sachant donc que le prix en pâtira proportionnellement à la qualité de mon achat ;
  • ou est-ce que je souhaite acheter un bien ou un service d’une qualité moindre, soit parce que j’aime le changement, soit parce que mon budget ne me permet pas de faire autrement. Dans ce cas, je sais qu’à long terme cela me coûtera finalement plus cher.

En tant que consommactrice j’apprécie que l’on me dise que mon projet n’est pas réalisable dans le budget alloué et que la ou le professionnel·le ou l’artisan me propose une alternative qui entre dans mon budget, soit m’oriente vers un autre projet.

Un bon artisan restera sincère et juste tant au niveau de sa proposition qu’au niveau de ses tarifs.

Devenons acteur de notre économie

En Vaucluse, nous sommes plus de 15000 entreprises artisanales, dont une grande majorité se retrouve pieds et poings liés face aux difficultés qu’engendre l’économie actuelle. Pour contrer ce phénomène la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Régional de PACA a lancé une campagne afin de sensibiliser les consommateurs à ce problème de société.

Consommez Local, Consommez Artisanal

Et vous, vous êtes plutôt consommateur ou consommacteur ?

Partagez avec moi vos expériences 😉

BB.

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À la manière de… Jean-Pierre Coffe !

Comme disait Jean-Pierre Coffe : « Y’en a marre ! »

Beaucoup de petites tâches sont éparpillées sur les carreaux de terre cuite que nous voyons sur cette image. Cela donne l'impression d'un sol mal entretenu et très abîmé.
Traces de Produit de traitement des poutres
Sur cette photo, nous constatons que les carreaux en terre cuite ont subi une forte détérioration, suite à un dégât des eaux. Les carreaux ont beaucoup de tâches foncées.
Tâches produites suite à dégât des eaux (ne partent pas)

– « Y’en a marre » d’exiger de la terre cuite des qualités qu’elle n’a pas ! C’est un matériau qui peut atteindre plus de 50% de porosité et qu’il faut protéger mais impérativement laisser respirer.

Sur cette photo, une dizaine de carreaux en terre cuite ont été endommagés par du sel remonté à la surface du sol suite à un dégât des eaux.
Remontées de sels suite à dégât des eaux

– « Y’en a marre » de croire que tout ce qui tâche la terre cuite est éliminable ! La profondeur de la pénétration peut être un frein, l’ancienneté de cette tâche aussi ; Certains produits comme par exemple la colle à placo-plâtre, les produits de traitement de poutres et charpentes sont pratiquement non éliminables. Comment être sûr de pouvoir retirer 100% d’une peinture rouge pour terre cuite ? 100% d’une colle pour moquette ? 100% des résidus d’un coulage de ciment effectué il y a quelques années en arrière ?

– « Y’en a marre » de croire que le ciment est compatible avec ce matériau ! Préférer un mortier de chaux pour sa pose.

– « Y’en a marre » de prétendre que la terre cuite se ponce sans dommage ! Au contraire : poncer une terre cuite c’est enlever la partie protectrice naturelle appelée « fleur » ; Éliminer la fleur, c’est obtenir un matériau très fragile et de granulométrie importante qui se désagrège très rapidement en quelques années.

– « Y’en a marre » de croire que nettoyer la terre cuite à l’acide chlorhydrique est efficace et sans risque !

– « Y’en a marre » de croire qu’il n’y a pas de risque à marcher sur une terre cuite non protégée et mouillée !

Sur ces carreaux en terre cuite, nous pouvons voir des traces de pas faites lorsque le sol était encore mouillé et qui ne pourront pas partir car c'est le matériau lui-même qui a été modifié.
Traces de pas faîtes sur terre cuite mouillée

Un peu d’histoire :

Les plus anciennes briques de l’histoire remontent à 8000 ans avant J.C. (Terre crue – Jéricho)
Les premières céramiques remontent à 7000 ans avant J.C.
Première véritable utilisation de la terre cuite remonte à 3000 ans avant J.C.
Les Grecques, les Romains utilisaient la terre cuite dans la construction de bâtiments, de bassins … et à notre époque, le moindre dégât des eaux est une véritable catastrophe !

Restauration terre cuite :

Vous l’aurez compris, rien n’est jamais acquis dans ce bas monde, faites confiance dans les dires de l’artisan, suivez ses consignes, mais avant tout, assurez-vous qu’il est qualifié pour la restauration d’un sol quel qu’il soit ; N’hésitez pas à lui demander sa Carte Professionnelle (Obligatoire) délivrée par la Chambre des Métiers ainsi que son attestation d’assurance pour ce type de prestation. Ces documents doivent préciser : « Restauration des sols » pour la carte, et « Restauration des sols ainsi que les matières concernées (Tel que Marbre, mosaïque, terre cuite, carreau de ciment…) pour la Responsabilité Civile.

LA TERRE CUITE EST UN PATRIMOINE QU’IL FAUT PRÉSERVER AFIN DE CONTINUER LA TRANSMISSION AUX GÉNÉRATIONS FUTURES

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