SOLAG Aucun commentaire

Le marbre, une roche en vogue depuis des siècles

Et si l’on s’intéressait aujourd’hui au marbre ? Matériau qui évoquait encore il y a encore quelques années dans l’esprit collectif une maison froide et austère. Mis au-devant de la scène, notamment grâce aux émissions de rénovation, il a su s’imposer comme l’un des piliers des tendances déco, pour donner un côté luxueux aux intérieurs de nos maisons.

Restauration de marbre

Qu’est-ce que le marbre ?

Le marbre est une roche métamorphique. En effet le calcaire — roche sédimentaire dont les sédiments sont issus dans la plupart des cas de l’activité des êtres vivants — et plus précisément les calcites ont subi une recristallisation, engendrée par une augmentation de pression et de température, au cours de la formation d’une chaîne de montagne.  Cette recristallisation confère à la roche une dureté plus importante et favorise ainsi son polissage.

Si vous voulez en connaître davantage sur l’origine des roches, je vous invite à lire cet article pour avoir quelques notions de géologie.

L’être humain et le marbre, une histoire longue de plusieurs millénaires…

Sculpture Cycladique, au cours du Néolithique
Parthénon, édifice de l'époque antique en marbre
Versailles

Les plus anciennes sculptures marbrières ont été réalisées au cours du néolithique (IVème et IIIème millénaire avant notre ère) dans la région des Cyclades, au sud-est d’Athènes.

Au fur et à mesure des siècles,  le marbre a été un matériau incontournable pour la construction d’édifices principalement dans l’époque classique. Le Parthénon est une des constructions notables de cette époque.

Il a ensuite été importé ensuite dans la Rome antique, car l’influence grecque était très importante à cette époque. Mais le coût du transport était tel que le marbre était considéré comme un matériau de luxe. D’autres variétés de marbre ont ensuite été découvertes, ce qui permettra la création des mosaïques avec des marbres colorés.

Néanmoins, entre le IIème et le XVème siècle de notre ère, le marbre fut abandonné et oublié en grande partie à cause des guerres et des envahisseurs barbares. La Renaissance a permis au marbre de renaître de ses cendres, elle a été un tournant majeur quant à sa redécouverte, provoquée par les Médicis. Et en France, Louis XIV, qui ne voulait que les plus beaux matériaux pour son nouveau château, lui a permis d’être à son apogée.

Pour plus de détails sur l’histoire du marbre, vous pouvez vous rendre sur ce lien.

Les techniques de conception des dalles de marbre :

Je vous invite à visionner cette vidéo explicative créée pour l’émission « c’est pas sorcier » :

Vous connaitrez tout sur les techniques de conception et ce à partir de l’extraction !

Maintenant que vous en savez davantage sur le marbre, vous voulez probablement connaître les astuces pour que le vôtre soit le plus resplendissant possible.

D’ailleurs, saviez-vous d’où provient le mot « marbre » ? C’est un dérivé du mot grec « marmaros », littéralement « pierre resplendissante ».

Quel marbre choisir pour la rénovation ou la construction de mon bien immobilier ?

Le sol est une des pièces maîtresses, quant à l’atmosphère que l’on veut donner à une demeure. C’est pour cela qu’il ne faut pas le négliger. Néanmoins, nous savons tous que lors des rénovations, il reste dans la plupart des cas le lot le plus boudé.

Il existe une multitude de marbre, en suivant ce lien, vous trouverez ici différents types de marbre modernes, on les différencie, ici, avec les marbres utilisés pendant l’antiquité.

Notre intervention :

Avant de vous arrêter définitivement sur un choix, n’hésitez pas à nous consulter afin de vous assurer des qualités techniques telles que la dureté, la porosité et la densité qui influeront selon votre mode de vie sur son vieillissement et son entretien.

Nous vous recommandons ensuite de commander le matériau en « brut de sciage », c’est-à-dire sans finition de ponçage.

Les avantages notoires :

  • Le coût, nettement plus faible, car le matériau d’une part n’est pas poncé, et d’autre part car la pose sera d’autant plus simple et rapide, puisque la précision pourra être moindre.
  • La pose de ce matériau (très lourd) engendre régulièrement des différences de niveau d’une dalle à l’autre, cela est dû à la taille et la fabrication des carreaux, dont la marge d’erreur est acceptée pour quelques millimètres, ainsi il créée avec le temps un encrassement qui vient combler ces niveaux. Le ponçage après pose est donc une nécessité à long terme: il permet d’atteindre une planitude parfaite et supprime définitivement le risque d’encrassement entre chaque dalle.
  • Le ponçage après pose vous donne un choix plus adaptable à vos besoins et à vos envies en terme de finition (« mat », « satinée » ou « brillante »), en effet vous aurez la possibilité de choisir in situ la finition que vous souhaitez, car il est plus facile de juger sur place que d’imaginer dans sa tête l’ambiance qui découle d’un choix à l’achat.

Par exemple, pour un travertin commandé « Brut de sciage » c’est aussi avoir la possibilité de jointer et reboucher les trous naturels de cette pierre dans la même teinte, ou de choisir une ambiance « Vieillie » ou « vieux marbre », en jointant sans reboucher.

En règle générale, pour un choix de finition brillante, notre technique de brillance par polissage mécanique, apporte également une réduction de porosité, un durcissement supplémentaire de la surface ainsi qu’une brillance plus pérenne, estimée à environ 80 ans.

Mon marbre a subi les ravages du temps :

Vous avez du marbre chez vous ? et il ne trouve plus grâce à vos yeux ? En bref, vous ne le supportez plus ?

Deux cas de figure :

  • Vous ne le trouvez plus assez brillant ? ou encore trop difficile d’entretien, car il se tâche bien trop facilement ?

Pas de panique ! Nous préconisons une conservation de votre marbre, avec nos protocoles de décapages et de polissages, tous ces soucis ne seront plus qu’un vilain souvenir.

  • Vous le trouvez trop mat ? trop rayé ?

Dans ce cas-là, nous choisirons ensemble un procédé de restauration, adapté à vos besoins. En choisissant les protocoles de décapages, de ponçages et de polissage de votre sol.

Dans les deux cas, nous pourrons également vous proposer un rebouchage des fissures et éclats, tout en comblant le manque de matière par un trompe l’œil et/ou un durcissement de la surface en complément.

Au final, votre marbre aura retrouvé toutes ses qualités et son esthétique d’origine.

Saviez-vous que…

La sensation de froid que l’on a en touchant du marbre, bien qu’étant à la température ambiante, est due à sa forte effusivité thermique. L’effusivité thermique d’un matériau caractérise sa capacité à échanger de l’énergie thermique avec son environnement.

Et vous, que pensez-vous de ce matériau ?

B.B.

Vous pouvez retrouver nos autres articles sur ce matériau sur notre blog et/ou vous inscrire à notre newsletter en remplissant le formulaire suivant :

[mc4wp_form id= »70852″]

SOLAG 26 commentaires

Le carreau de ciment : Une histoire et une technique à part entière

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’une catégorie de sol, que j’affectionne tout particulièrement. Elle a longtemps été une laissée pour compte au profit des carreaux en céramique. Néanmoins, au cours des dernières années elle a fait un énorme retour en force et s’est imposée comme la touche rétro chic par excellence. Vous l’aurez deviné il s’agit bien évidemment : des sols en carreaux de ciment !

Je sais ce que vous allez me dire ! « Puisque c’est à la mode, tout le monde en a, moi je veux de l’originalité… Et bien vous auriez tort ! Les carreaux de ciment sont tellement différents les uns des autres que personne ne peut avoir les mêmes et ça, c’est vraiment chouette !

Sol en carreaux de ciment avec motifs

Le carreau de ciment, mais qu’est-ce que c’est ?

Un peu d’histoire…

Une création ardéchoise :

Le « Carreau-Mosaïque » est le résultat d’un mélange de chaux hydraulique, d’argile calcinée, de sable et d’eau, découvert par Etienne LARMANDE, entrepreneur de travaux publics. Mieux connu sous le nom de carreau de ciment, il fait ses premiers pas à Viviers en Ardèche. Grâce à sa matière aussi dure que la pierre et qui à la différence des carreaux de terre cuite et des tomettes provençales, très en vogue à cette époque, n’a pas besoin de cuisson, il devient l’un des matériau phare du XIXème et début du XXème siècle.

Le brevet d’invention :

Il est accordé en septembre 1859 et le carreau de ciment devient le nec plus ultra des maisons de l’époque puisque son procédé permet de produire des sols décorés de bonne qualité à des prix modérés.

Le déclin du carreau de ciment :

Néanmoins sa production commença à ralentir dès 1945. En effet, le coût de la main d’œuvre devenait de plus en plus important, et n’arrivait pas à s’aligner avec les autres matériaux. Sa production cessa ensuite dans toute l’Europe. C’est ainsi que le carreau de ciment se fît détrôner par les carreaux en céramique, qui sont, pour leur part, bien moins onéreux, grâce à une confection à grande échelle contrairement aux carreaux de ciment. Et oui, il faut savoir qu’un ouvrier efficient ne pouvait produire plus de 5 m² de carreau de ciment par jour…

Usine Lachave

Les diviseurs en bronze

La subtilité des carreaux de ciment, c’est d’être composés de dessins polychromes incrustés dans le carreau. Comment arrive-t-on à de tels résultats ? Une bien belle invention que l’on doit à Auguste LACHAVE, serrurier de Viviers.

À la demande d’Etienne LARMANDE, il conçut des « diviseurs » en bronze de formes géométriques différentes. Ces derniers seront ensuite insérés dans le moule du carreau de ciment pour créer le décor, ce qui permet de répartir les couleurs du motif sans bavure.

L’usine Lachave est ensuite devenue la spécialiste des fabrications de diviseurs.

Diviseur en bronze

La technique de fabrication :

Les carreaux de ciment sont divisés en plusieurs couches de sable et de ciment.

Les différentes étapes de réalisation :
  • La première partie à être fabriquée est la couche visible du carreau.
    • Le diviseur (cité plus haut) est placé dans le moule du carreau.
    • Chaque couleur, à base de ciment Portland, de poudre de marbre et d’oxydes métalliques, est ensuite coulée dans les emplacements souhaité du diviseur.
  • Le diviseur est retiré lorsque le ciment n’est pas tout à fait sec, mais assez solide pour que les couleurs ne se mélangent pas.
  • Le mortier qui constituera la surface du carreau est saupoudré de ciment pur ou de sable.
  • Avant le séchage à cœur de la première couche, on constitue la couche de structure (ou couche « semelle ») à l’aide d’un mortier grossier de ciment gris et de sable.
  • Le tout est placé sous presse (50 à 110 kg/cm²).
  • Démoulé, le carreau est ensuite placé à l’air libre dans des casiers pour le séchage.
  • Plus tard, il est immergé pendant 2 ou 3 heures dans de l’eau afin d’hydrater le mortier et sera enfin mis à sécher au minimum 3 mois.

C’est uniquement grâce à une réaction chimique d’hydratation que le ciment devient aussi dur que de la roche ce qui permet d’en faire des carreaux pour les sols.

Décor carreau de ciment coulé
Moule d'un carreau de ciment
Les différences entre aujourd’hui et avant :

À l’époque, le carreau de ciment était poli après avoir été badigeonné de cire blanche. Le durcissement complet prenait encore quelques semaines, voire plusieurs mois.

De nos jours, cette étape n’a plus lieu d’être puisque la pose est faite différemment. C’est pour cela que nous conseillons d’effectuer un traitement bouche-porant jusqu’à saturation. Il va permettre d’obturer les pores du carreau et le protéger des liquides et graisses, à la suite de la pose.

Petite astuce : Refusez systématiquement les traitements hydrofuges et oléofuges qui ont une durée de vie maximale de 6 à 10 mois !

Et justement, comment entretenir les carreaux de ciment ?

Les sols en carreau de ciment sont très facile d’entretien ! Il suffit d’un seau d’eau chaude, de deux cuillères à café de savon noir mou (ou quatre bouchons de savon noir liquide), d’une serpillière et le tour est joué !

Pour les tâches tenaces, il suffit avec un peu de savon noir de frotter avec le côté « gratounette » d’une éponge ! Et si elle est vraiment coriace ajouter du bicarbonate au savon et frotter d’autant plus. Il ne vous restera plus qu’à rincer.

N’oubliez pas qu’il ne faut jamais utiliser de produits corrosifs sur ce type de sol, car il y a de forts risques de détérioration !

Seau et éponge

Protégeons notre patrimoine…

Pendant que le carreau de ciment était oublié et méprisé en occident, en étant recouvert de moquette ou de tout autre matériau, il a réussi à se faire une place importante dans les pays en développement.

N’oublions pas que les chargés de la conservation du patrimoine ne lui accordaient plus aucun regard : la preuve en est que les sols en carreau de ciment ont très souvent été retiré des églises !

Mais grâce notamment aux diverses émissions de rénovation, le carreau de ciment s’octroie une seconde chance ! Son côté authentique, combiné aux nombreuses possibilités de décors, trouvent grâce aux yeux des passionnés d’ambiance rétro !

Ne laissons pas ce patrimoine partir en désuétude, il s’agit tout de même de notre Patrimoine, au même titre que les façades de nos bâtiments : apprenons à le découvrir et à le protéger !

Bref n’hésitez plus ! Les carreaux de ciment anciens et récents sont faits pour vous !

Et vous, vous êtes plutôt pro ou anti carreaux de ciment ?

Partagez avec moi vos expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, votre avis nous intéresse !

B.B.

Vous pouvez retrouver nos autres articles sur les carreaux de ciment sur notre blog et/ou vous inscrire à notre newsletter en remplissant le formulaire suivant :

[mc4wp_form id= »70852″]